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L’Europe hors-sujet
30/10/2010 18:22
L’ensemble du continent affronte une crise sans précédent depuis quatre vingt ans : chômage, endettement, déficits, et plans d’austérité jamais vus. L’Europe devrait essayer de venir en aide aux pays pour les aider dans des circonstances aussi difficiles. Que nenni !
Toujours plus de sanctions !
C’est devenu la priorité du moment : sanctionner les pays qui font des déficits. Bien sûr, la Grèce a trafiqué ses comptes, mais il est incroyable que ce sujet ait pris tellement d’importance dans les agendas continentaux. Les déficits actuels sont surtout le produit de la plus grave crise économique depuis quatre-vingt ans. A quoi auraient servi ces règles imbéciles pour un pays comme l’Espagne qui avait un excédent avant la crise ? Faudrait-il lui retirer aujourd’hui son droit de vote ?
C’est d’autant plus ridicule que la crise ibérique est en grande partie la conséquence du passage à une monnaie unique, qui a imposé des taux trop bas, et donc encouragé un endettement excessif alors qu’un maintien de la peseta (avec des taux plus élevés) aurait pu sans doute éviter cette débacle. Nous sommes face à des déficits conjoncturels et la réponse de l’Europe devrait être de chercher à trouver des moyens d’accélérer la croissance économique du continent.
Mais non, le délire normatif et bureaucratique de cette construction européenne la pousse à vouloir créer des règles absurdes. Un minimum de recul permet de comprendre qu’elles n’auraient strictement servi à rien avant la crise que nous venons de traverser. Ce ne sont pas des sanctions arbitraires qui auraient permis de limiter les déficits de l’immense majorité des pays. Encore une fois, l’Europe est hors sujet, ignorant chômage et croissance faible, qui sont les véritables problèmes.
Toujours plus de pouvoir
Tout ceci illustre aussi la soif toujours plus grande de pouvoir de cette Europe qui cherche en permanence à prendre le dessus sur les Etats et se poser en autorité supérieure. Et alors que la Commission demande des efforts sans précédent aux pays, elle ne voit même pas la contradiction qu’il y a à demander une augmentation du budget européen de 6% l’an prochain ! Et que dire de la procédure ubuesque de la Commission contre la France sur le bouclier fiscal et l’ISF ?
J’ai été amené cette semaine à participer à une émission de France 24 sur la création officielle du service diplomatique européen. En fait, il existait déjà puisque la Commission possède des représentations dans de nombreux pays pour des projets d’aide. Mais il est proprement sidérant de voir à nouveau qu’une coûteuse diplomatie européenne parvient à se créer alors que la règle de l’unanimité existe sur ce sujet. A quoi peut bien servir une diplomatie sans décideur à sa tête ?
Comme d’habitude, la construction européenne procède par petits pas. Aujourd’hui, on créé un corps diplomatique. Demain, devant son inutilité, on demandera de passer à la majorité sur ces questions pour justifier son existence, comme cela a été fait sur l’euro. On voit ici la logique perverse d’un projet européen qui fait passer des morceaux de décisions (dans des circonstances en outre très contestables avec le TCE) dont on nous dit qu’ils en nécessitent d’autres ensuite.
Tout ceci illustre à nouveau la déconnexion profonde de ce projet européen avec les préoccupations des citoyens des pays du continent. Ses élites cherchent à imposer une vision fédérale en pratiquant une politique de petits pas et de faits accomplis aussi malhonnêtes qu’anti-démocratiques.
Laurent Pinsolle
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